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Les troupes étaient cantonnées dans les villages que nous traversions, et tout paraissait guerrier. La campagne au-delà d’Arras continue à plat et laid, des champs de maïs et des moulins à vent esseulés apparaissant sur plusieurs lieues, et Bapaume, l’objectif du voyage en Belle Picarde, présentait des témoignages de deuil dans les styles les plus lugubres. Des tentures noires flottaient à toutes les portes et fenêtres, et recouvraient les devantures des maisons, rapportant le malheur dans toutes les directions. La pluie, à ce moment de notre voyage, commença à tomber violemment, et nous étions ravi d’entrer dans la cour de l’auberge de l’hôtel à Peronne, où nous avons reçu un chaleureux accueil de la part d’un agneau apprivoisé qui courrait parmi de monstrueux chiens appartenant à l’étable : un bâtiment qui est toujours en évidence devant les fenêtres des chambres réservées aux voyageurs, considérées comme étant les meilleures.

Nous étions entré dans la partie du pays, qui en des temps anciens, fut le théâtre de querelles féroces entre les chefs rivaux qui se disputaient la couronne de France. Ici, les comtes du Vermandois ont longtemps exercé leurs pouvoirs ; ici, ils se sont battus, ont pillé, ravagé et assujettis les habitants sous toutes les formes de cruauté et d’oppression. Ici ont été menées avec la plus grande fureur ces guerres civiles du vingtième siècle, qui ont déchirées la France en morceaux. Peronne, St. Quentin, Laon, Soissons, Château Thierry,