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bien qu’il faille marcher jusqu’au bout des rues mal pavées où, dans un faubourg, se dresse encore un précieux monument d’art architectural, la belle tour de Saint-Bertin. Il est même souhaitable que l’amant du pittoresque irait monter les trois cents marches, et voir l’immense étendue de pays étalé à ses pieds, car, de cette hauteur, la ville elle-même est agréable d’aspect, tous les jardins de la bourgeoisie rassemblés dans un espace sans remparts et formant une sorte de sol de mosaïque de belle apparence et d’ampleur considérable. Neuf villes, les frontières de La Belgique, la colline de Cassel, et une vaste plaine apparemment fertile et souriante sont visibles de cette hauteur dominante.

Tout ce qui reste de l’Abbaye prouve sa splendeur ancienne : rien ne peut dépasser l’élégance de ses piliers, la grâce et la légèreté de sa tour, mais il reste peu pour délimiter les limites d’un immeuble autrefois le plus considérable et le plus important du pays. Le terrain a été concédé à Saint-Bertin en 659 par un seigneur appelé Aldroald, à la demande de Saint-Omer, dont les ossements ont été déposés en sanctuaire dans les murs du monastère. Arrachées de leur niche par la force des armes les reliques figuraient pour quelque temps à Saint-Quentin, mais, après une lutte entre les hommes de paix qui étaient à la tête de chaque établissement, les ossements étaient à nouveau