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— 288 — vention do rarranpour napolitain, roninio Benfey, on i858, pen- chait à le (Tdii’c, l’aille dos dociniHiils aujdurd’luii ((innus (i).

Voici maintenant un conlo qui lolic tout à fait, le groupe de NourounniJiar au groupe du conte du Pentamercmc. (".’est de chré- li.ens catholiques, dit Chaldéens, habitant les boids du lac dOiir- niiah (Perse), que provient ce conte en langue néo-syriaque, très altéré, mais instructif quant à la structure générale, laquelle nous paraît refléter la structure primitive h). Dans ce conte, comme dans ouruunnihar, la jeune lille que se disputent trois frères, est leur cousine. Mais leur père ne les envoie pas au loin chercher un objet rare ; il les envoie à l ’étranger apprendre un métier. L’un devient « astronome » ; tm autre, ingénieur (sic) ; le troisirnie, médecin. Quand les trois frères se retrouvent à un endroit coiivonu, l’astronome découvre que la jeune fille est malade à movnir ; ringéniour indique exactement combien de journées de marche les séparent délie (dans la forme primitive, il devait fabriquer un véhicule extraordinaire, jjouvant les faire arriver à temps auprès de la jeime fille) ; le médecin u se met en route )> et la guérit. Les parents et amis, considtés, décident ainsi : u Le médecin qui a donné le remède, qu’il se fasse payer. L’ingénievu- qui a indiqué exac- tement la distance, qu’il prenne son salaire. Mais l’astronome a prédit que, si le médecin n’arrive pas à une minute près, la jeune fille moiura ; donc, c’est lui qui a sauvé la vie de la demoiselle, et il convient de la lui accorder. » Dans ce conte syriaque, malgré de nombreuses altérations et modernisation, la forme particulière du thème apparaît bien claire- ment : les prétendants sauvent la jeune fille en mettant en action leurs talents personnels et non point des objets acquis à prix cVar- gent. Et, nous l’avons dit plus haut, il y a une grande probabilité que cette forme du thème soit plus ancienne que celle qu’il a prise dans Sourounni}ar .et dans les contes similaires, seuls connus avant la découverte du conte syriaque. fi) Page 119 de la reproduction d’un article de VAti^lam/. dans les Klcinere Schriften zw Marc/tenforsc/iunrj von T/ieodor Benfeij (Berlin, 1894). (2) F. Macler, Quatre contes c/ialdeens (Revue des Traditions populaires, 1 !K)8, p 329).