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AVERTISSEMENT.

Une édition nouvelle de la Correspondance littéraire de Grimm devait naturellement suivre celle des Œuvres complètes de Diderot. Au moment où, pour la première fois, l’ensemble des écrits de ce vaste esprit est présenté au public, il était juste de rendre le même hommage à celui qui fut non-seulement son meilleur ami, mais à qui, chose singulière, il dut souvent la révélation ou le développement de ses étonnantes facultés. L’occasion, d’ailleurs était propice. La faveur avec laquelle ont été accueillies les Œuvres complètes de Diderot nous permet de supposer qu’elle ne nous fera pas défaut aujourd’hui encore ; et cette espérance est d’autant mieux fondée, qu’un concours heureux de circonstances nous met en mesure d’offrir aux lettrés et aux travailleurs les parties entièrement inédites qui avaient été signalées, il y a plus de dix ans, par une modeste et élégante revue de Strasbourg, le Bibliographe alsacien, de M. Ch. Mehl[1], dans une note rédigée sur les propres indications du conservateur du Musée ducal de Gotha. Personne néanmoins n’eut la curiosité ou le moyen de tirer parti de ces cahiers inconnus, et quand, l’an dernier, nous allâmes à Gotha même examiner l’exemplaire dont la communication à Paris nous avait été promise, nous eûmes la satisfaction de constater qu’il allait être désormais possible de combler la majeure partie des lacunes qui déparent les éditions de 1813 et de 1829.

Déjà nous avions fait un semblable dépouillement pour les frag-

  1. Janvier-février 1867, p. 136.