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injures, l’enferme sous clef et veut le faire jeûner au pain et à l’eau. Un honnête joaillier lui sert de caution et le tire d’affaire. Il n’est pas aisé de voir quelle a pu être l’intention d’un tableau de ce genre. Nous en ignorons également l’auteur.




AOUT.

« Savez-vous bien, milord », disait M. le vicomte de Noailles à M. le duc de Dorset en lui parlant de la révolution du mois de juillet « Savez-vous bien, milord, que de cette affaire-ci votre pays pourrait bien devenir libre aussi ? »

Remarques historiques sur la Bastille, sa démolition, et Révolution de Paris en juillet 1789, avec un grand nombre d’anecdotes intéressantes et peu connues[1]. Un volume in-8o, ayant pour épigraphe ces deux vers de Voltaire :


Dans cet affreux château, palais de la vengeance,
On renferme souvent le crime et l’innocence.

C’est une rapsodie brochée fort à la hâte, mais dans laquelle on trouve d’abord une description très-circonstanciée du bâtiment de la Bastille, tant de l’intérieur que de l’extérieur ; un compte extrêmement détaillé du régime de cette prison royale, de la composition de l’état-major ; plusieurs anecdotes assez peu intéressantes sur quelques prisonniers célèbres, entre autres des conjectures fort peu vraisemblables sur le Masque de fer. À ces articles, extraits de différents ouvrages connus, on a joint la suite des Révolutions de Paris depuis le 12 juillet jusqu’au 8 août inclusivement, espèce de journal qui avait paru par feuilles détachées, et dont on a déjà épuisé sept ou huit éditions. Ce n’est sûrement pas de toutes les feuilles dont Paris est inondé dans ce moment la mieux faite et la mieux écrite, mais c’est, je crois, celle où l’on a recueilli le plus de faits, le plus de circonstances, et où j’ai remarqué en général assez d’exactitude et de bonne foi.

La Bastille dévoilée, ou Recueil de pièces authentiques

  1. Par Prudhomme.