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TRADUCTION DE L’ODE D’HORACE À PYRRHA.
Quis multa gracilis te puer, etc.

Pyrrha, quel est l’amant heureux
Qui, le front couronné de roses,
Dans le réduit où tu reposes
Te presse d’un bras amoureux ?

Pour qui, mêlant dans ta parure
La grâce à la simplicité,
Relèves-tu la chevelure
Dont s’enorgueillit ta beauté ?

Crédule, il jouit de tes charmes,
Sans prévoir que bientôt ses yeux
Accuseront, baignés de larmes,
Tes serments trompeurs et les dieux.

Oh ! combien son âme étonnée
Maudira ses folles amours ;
Quand la tempête déchaînée
Obscurcira de si beaux jours !

D’une ivresse, hélas ! passagère
Son cœur éternise l’instant,
Et de ta faveur mensongère
Ignore le souffle inconstant.

Malheureux qui te voit sourire,
Beauté qui trahis et qui plais,
Sans avoir essayé l’empire
Et le danger de tes attraits !

Échappé des ondes perfides,
Je consacre, au port arrivé,
Mes vêtements encor humides
Au dieu des mers, qui m’a sauvé.

— Dernièrement, au foyer de la Comédie-Française, Florence disait «  M. le prince d’Hénin a la petite vérole. — Comment donc ! lui répondit quelqu’un, je ne savais pas que Mlle Raucourt peignît en miniature. »

— « Les vertus, disait l’autre jour Mme de Coaslin, les vertus