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faite de sa vie. Voilà la vérité, et voilà ce que Mlle d’Albert a peint. Je voudrais qu’elle eût intitulé ce roman la Vie d’une jolie femme. Le titre qu’elle lui a donné est faux et annonce un ton frivole et ginguet qu’il n’a pas. Ce sujet, traité à la manière de Fielding ou de Richardson, aurait été sublime.

— Un particulier (on croit que c’est M. Élie de Beaumont, avocat au parlement) avait prié l’Académie française de vouloir bien recevoir sous ses auspices un prix de cinq cents livres pour le discours qui développerait le mieux, au jugement de l’Académie, les moyens les plus propres à rétablir les mœurs, en supposant toujours les principes de tout gouvernement monarchique. L’Académie, ayant demandé au ministère la permission d’agréer cette proposition, a été refusée. On a jugé apparemment que la question était trop délicate ; peut-être aussi que l’expérience l’avait décidée depuis longtemps.

CHANSON

DE Mme LA MARQUISE DE BOUFFLERS.

Sur l’air : L’autre jour étant assis.

Jadis je plus à Porquet
Et Porquet m’avait su plaire.
Il devenait plus coquet,
Je devenais moins légère.
J’estimais ses rabats,
J’admirais sa perruque ;
Aujourd’hui j’en rabats :
Le pauvre homme est eunuque.

AUTRE

PAR LA MÊME.

Sur l’air : Tous les hommes sont bons.

J’ai trouvé le moyen,
En ne dépensant rien,
De manger tout mon bien.
J’ai joué,
J’ai perdu.
Pour payer
J’ai vendu