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NOUVELLES LITTÉRAIRES

À Par son vainqueur audacieux ;
Voilà bien le tyran des mortels et des dieux !
Mais vainement sa cour en malheureux foisonne ;
Vainement aujourd’hui l’ingénieux ciseau
Se joint pour nous instruire à l’habile pinceau :
Ni l’exemple ni l’art ne corrigent personne.

— Les Comédiens français donnèrent jeudi, 12 novembre, la première et dernière représentation d’une tragédie nouvelle intitulée Aménophis[1]. C’est l’Artaxercès de l’abbé Métastase, retourné et gâté. Cette pièce, mal conduite et mal écrite, est tombée malgré l’adresse qu’avait eue l’auteur d’y ramener les démêlés du clergé et de la cour, et une puissante et adroite cabale qui la soutenait. L’auteur, M. Saurin, ne s’est fait connaître qu’après la chute de son ouvrage.


FIN DU TOME PREMIER.
  1. Paris, 1750, in-8. Réimprimé au t. I des Œuvres complètes de Saurin, Paris, 1783, 2 vol.  in-8.