trop de vers que des mauvais vers. Un M. Dumolard a examiné les imperfections de cet ouvrage dans une dissertation où on a trouvé tant de partialité[1] qu’on a soupçonné M. de Voltaire d’y avoir mis la main.
LXIX
M. le duc de Chartres, qui avait la réputation d’être amoureux de Mme la marquise de L’Hôpital, porte maintenant, dit-on, ses hommages à Mme de La Force. Cette infidélité a donné occasion aux couplets suivants :
Prince, vous avez de la peine,
À vous porter ;
L’amour vient y remédier ;
Vous ne vous donnez plus d’entorse
Depuis que vous avez La Force
Pour vous porter.
Quoique sans dent,
Elle séduit, elle intéresse,
Quoique sans dent.
Son maintien trop indécent,
De son cœur trahit le désordre.
On dit même qu’elle veut mordre
Quoique sans dent.
À L’Hôpital,
En vain vous rendiez hommage
À L’Hôpital ;
Son cœur ne peut être banal,
Car Soubise pour des pistoles
Et Boufflers pour des cabrioles
Ont L’Hôpital.
- ↑ Dissertation sur les principales tragédies anciennes et modernes qui ont paru sur le sujet d’Électre et en particulier sur celle de Sophocle, par M. Dumolard, membre de plusieurs académies. Londres, 1750, in-8. Voltaire a certainement revu cette dissertation, que Beuchot a réimprimée à la suite d’Oreste.