Page:Correspondance littéraire, philosophique et critique, éd. Garnier, tome 1.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aux quarante ècus, etc ; mais nous aurions inutilement grossi un recueil déjà fort volumineux, si nous ne nous étions décidé à ne conserver, après des recherches sérieuses, les pièces empruntées à d’autres écrivains, que lorsque nous avions lieu de les croire inédites, ou quand leur élimination aurait entraîné celle du passage qui les commentait. Nous ne nous flattons pas de réussir ainsi à contenter tout le monde, mais le futur éditeur de Voisenon, s’il en surgit un, trouvera ici plusieurs contes, dont la grâce fera excuser le libertinage et qu’on chercherait inutilement dans ses Œuvres, publiées en 1781. Si Piron est maintes fois représenté par des épigrammes très-connues, nous en imprimons quelques-unes qui manquent aussi bien à l’édition de Rigoley de Juvigny qu’aux deux volumes de suppléments rassemblés par M. Honoré Bonhomme. Les lettres de Voltaire, encore inédites en 1829, ont repris leur place légitime dans les éditions Bouchot et Georges Avenel ; elles la retrouveront à nouveau dans celle que publie M. Louis Moland ; les lettres de Galiani, réunies et restituées dans leur intégrité par un esprit singulièrement délicat, seront bientôt mieux appréciées dans leur ensemble même qu’à l’état de fragments.

Il y a une autre sorte de vérification non moins importante : c’est celle des titres exacts des livres, presque toujours estropiés et quelquefois même omis par Raynal : cette tâche ardue a été fort allégée par la bienveillante érudition de MM. J. Ravenel, Paul Billard, Jules Cousin, Mouton-Duvernet, et par les travaux spéciaux dont nous avons pu journellement estimer la valeur, tels que l’inappréciable France littéraire de Quérard, le Dictionnaire des anonymes de Barbier, si bien continué par MM. Billard, le Guide de l’amateur de livres à vignettes de M. Ch. Mehl, la Bibliothèque musicale de l’Opéra de M. de Lajarte, etc. Nous avons mis souvent à contribution des bibliographes trop dédaignés, comme La Porte, Mouhy et Desboulmiers.[1]

  1. Les notes de Raynal, de Grimm et de Meister sont signées en toutes lettres ;

    Celles de l’édition de 1812-1813 portent : Premiers éditeurs.

    Celles de Ant.-Alex. Barbier sont marqué d’u (B.);

    Celles de M. Taschereau d’un (T.) ;

    Celles de M. Chaudé d’un (Ch.) ;

    Celles de Beuchot sont signées en toutes lettres ;

    Les nôtres sont anonymes.