plusieurs changements à la Reine Hortense, mais je ne fais que les préparer, et les mettrai à exécution à mon retour de la course du prince Maximilien.
Je ne sais qu’indirectement encore qu’il partira de Paris mercredi matin par un train spécial, qu’il restera quelques heures à Rouen et qu’il sera le soir au Havre, d’où je partirai avec lui dans la nuit pour Cherbourg, où je ne resterai que 24 heures, d’où je le conduirai à Calais ou à Ostende, où il débarquera et d’où je viendrai ici. J’estime que je serai de retour au Havre le 2.
Nos projets deviennent gigantesques de jour en jour, jusqu’à l’impossibilité. Je ferai de mon mieux. Si nous réussissons, ce sera une des plus belles campagnes et des plus hardies qui se soient faites.
Mme de la Rochassière a dû t’annoncer mon passage à Cherbourg et le coup de feu où j’étais, qui m’a empêché de t’écrire. L’Archiduc s’était annoncé au Havre pour mercredi, entre 4 et 5 heures du soir. Le même jour, à 10 heures du matin, je reçois une dépêche qui me dit qu’il arrivera entre 3 et 4, et à 1 heure une autre dépêche qui me dit qu’il arrivera à 2 h. 1/2. Le Prince est arrivé au Havre à 3 heures ; il est venu le long du bord, et comme je n’étais pas tout à fait prêt et que j’avais encore deux heures de marée devant moi, je lui ai dit qu’il pouvait visiter la ville. Il s’est embarqué à 4 h. 1/2, et nous sommes partis immédiatement.