vanter. Elle n’a regardé avec soin que ce qui est dans le Panorama : les Gobelins, Sèvres et les Diamants. La Princesse Royale est laide et commune, le Prince de Galles a l’air d’un galopin scrofuleux. Je suis éreinté ; il n’est plus possible de trouver des voitures dans Paris, tous les cochers refusant de marcher pour des Français ; ils ne veulent que des Anglais. Il est temps que la police intervienne.
Je n’ai pas pu trouver un instant pour t’écrire hier. Je comptais le faire de chez le Prince avant de partir ; mais il m’a fait causer tout le temps que j’ai été chez lui et l’heure du chemin de fer est arrivée.
Je suis arrivé au Palais-Royal à midi précis, heure prescrite. Nous nous sommes mis de suite à table ; le Prince, Ferri-Pisani, Varcollier et moi. Sont arrives alors deux de nos compagnons de voyage, amis du Prince. L’un est le colonel toscan Cipriani. C’est un grand maigre, à figure patibulaire, qui ressemble un peu à Don Quichotte, mais qui a voyagé dans le monde entier, par terre et par mer. Il est très intéressant à entendre. Il est souvent chez la princesse Mathilde. L’autre est le docteur Ivan, petit-neveu du docteur Ivan, chirurgien de L’Empereur. Celui-ci est, à ce qu’il paraît, un rouge effréné ; il était interné il y a encore peu de temps. Il était un des quatre délégués qui faisaient partie de la mission de M. de