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LA CROISIÈRE DE LA « REINE HORTENSE »

du Rhône. Les propriétaires des bateaux proposent de les louer à l’État pour le service de la Crimée, en s’engageant, eux, à ne les livrer que rendus à Kamiesh. S’ils arrivent là sans encombre, ils peuvent y rendre d’immenses services, pour peu qu’on veuille entreprendre quelque chose. Ils n’entrent dans l′eau, tout chargés, que de 3 pieds. C’est un avantage capital.


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Paris, le 19 avril 1855.
Chère Enfant,

On est toujours indécis pour le nom du futur ministre. L’Empereur revenant dimanche, on le saura de suite après. Ce n’est que mardi qu’auront lieu les obsèques de M. Ducos.[1]

J’ai visité le bâtiment de l’Exposition, il est impossible que ce soit prêt pour le Ier mai. Le Prince [2] le dit lui-même. Mais il y aura néanmoins le Ier la cérémonie d’inauguration par l’Empereur, qui part décidément pour la Crimée dans les premiers jours de mai. Après la cérémonie, on fermera l’Exposition pour terminer et on ne rouvrira pour le public que quand ce sera prêt.

Le d’Assas n’avait pas assez d’eau à Calais [3] pour entrer ; on a alors embarqué les augustes voyageurs sur

  1. Jean Ducos, armateur, député, né à Bordeaux en 1801, mort à Paris en 1855. Ministre de la Marine en 1850, démissionnaire sur le vote de défiance de l’Assemblée, rappelé dans le premier cabinet constitué après le coup d’État, ministre de la Marine jusqu’à sa mort.
  2. Le prince Napoléon.
  3. Incidents d’un voyage de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie en Angleterre.