le tour de l′île de Seeland, c’est-à-dire en passant par le Sund et par le Grand Belt. Là, le Prince ira, par terre, à Hambourg, où la Reine Hortense le rejoindra en faisant le tour du Danemark. Je pense bien que de là nous irons droit en France. Le Prince Jérôme écrit lettre sur lettre à son fils pour lui dire de revenir, et, en vérité, nous n’avons plus grand’chose à faire par ici dans cette saison-ci. J’espère donc que nous serons au Havre vers le 5 octobre.
Je suis allé hier à la soirée de la Princesse ; [1] il y avait environ quatre-vingts Italiens, soixante-dix Russes et une quarantaine de Français. C’était par exception que l’on entendait quelques mots de français autour de soi. Ces choses-là m’indignent. Je suis trop Français pour vivre en France. J’y ai vu par conséquent peu de connaissances.
J’ai des invitations pour un bal aux Tuileries, pour demain, avec une note disant que le bal est remis à jeudi en huit. C′est à cause de la mort de l’archevêque. C’est une grande chose que cet assassinat.[2] La perte de l’archevêque comme homme est peu de chose ; mais un