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préface biographique

devaient s’élever aux étoiles ; les futurs amiraux Gasquet et de Tinan étaient parmi les offciers. Il ressort de la correspondance que la marquise traita le jeune aspirant avec une particulière bienveillance.

À Callao il quitte l′Herminie pour la Vestale, est nommé élève de première classe et revient à Rio-Janeiro, où il embarque sur la corvette l’Ortthye, qui le ramène à Brest.

Les lettres qu’il écrit à sa famille pendant cette longue navigation sont pleines de jeunesse et de vie ; elles témoignent d’un goût croissant pour le métier, d’une passion précoce de voir, de connaître et de juger, d’une volonté très ferme de se distinguer et d’arriver.

Réembarqué aussitôt sur le brick goélette la Capricieuse, il est promu le 6 janvier 1834 au grade d’enseigne de vaisseau ou, comme on disait alors, de lieutenant de frégate. En septembre de la même année, on le trouve à Toulon sur la gabarre le Finistère, puis, en décembre 1835, sur la corvette la Bonite qui doit rejoindre la station du Brésil, commandée par le contre-amiral Dupotet.

Mais il a été recommandé à un de ses parents, le capitaine de vaisseau baron de La Susse. Celui-ci le prend sous ses ordres, d’abord sur le vaisseau la Ville-de-Marseille, puis sur le Montebello.

Après une croisière de sept mois en Méditerranée, il est mis à la disposition de la Majorité générale à Toulon ; mais il ne se soucie pas de rester longtemps à terre. Le poste de second à bord du brick la Cigogne est vacant ; il l’obtient et le garde de février 1838 au printemps de 1840. Il débarque le 16 mars à Malaga pour rentrer en congé en France.

Il y reste peu de temps, assez cependant pour tomber amoureux de sa cousine Clémentine Clément de Ris. Elle est orpheline, sans autre famille que deux frères, trop jeunes pour lui être une protection. Elle est char-