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APPENDICES.




I.

Sur l'écriture des lettres de Poussin.

Lorsque l’on confronte l’écriture des manuscrits dits communément « lettres de Poussin », on les groupe, sans hésitation, en deux catégories bien distinctes :

1o Le ms. 12347 de Bibliothèque nationale, dont le texte démontre surabondamment l’incontestable authenticité, est d’une écriture presque droite, peu aisée, et qui trahit ce « tremblement de main » dont Poussin se plaint souvent. La lettre du 18 février 1664, à l’abbé Nicaise (n. a. fr. 28), émane aussi, sans doute possible, vu l’identité d’écriture avec le ms. 12347, de main même de Poussin. — À défaut des manuscrits, on se convaincra de ce qu’est vraiment l’écriture de Poussin en rapprochant le fac-similé de cette édition et celui publié dans l’Histoire des peintres, de Ch. Blanc, à la fin du fascicule sur Poussin. Ces deux fac-similés, avec celui du Discours sur Nicolas Poussin, de Raoul Rochette, en 1843, sont indiscutables.

2o Par contre, le billet du 1er mars 1641 (Bibl. nat., n. a. fr. 20809, fol. 22) est d’un aspect tout différent. Il est tracé avec élégance, d’une écriture penchée, courante, fleurie, d’allure italienne. M. V. Advielle rapporte d’ailleurs (Recherches sur Nic. Poussin, p. 128) l’opinion si autorisée de M. Charavay, qui affirme nettement la distinction des deux écritures.

Nous avons constaté que l'écriture de la lettre des 14 juin et 20 décembre 1641 appartiennent au même type,