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estoit fini et que je n’atendois autre que vostre ordre affin de vous le faire tenir promtement et assurément. Vostre plus obligé seruiteur

Poussin

de Rome, ce disneuf de marts. 1639.


11. — Poussin à Chantelou.
(Ms. 12347, fol. 13.)
A Monsieur de Chantelou, Commis de Monseigneur de Noyers en Court.

[28e avril 1639. Cette lettre accompagnoit le tableau de la Manne.

M. Poussin. 28 avril m’enuoyant la Manne.]

Monsieur,

J’atendray que dieu me face la grase d’estre auprès de vous pour recognoistre les obligations que je vous dois, non avec des paroles, mais par effet, si vous m’en jugerés digne. Pour maintenant je ne vous importuneray point de long discours ; je vous aduiseray seullement que je vous enuoye vostre tableau de la manne, par bertholin, Courrier de Lyon : Je l’ay enchassé dilligemment, et croy que vous le recepurés bien conditioné. Je l’ay accompagné d’un autre d’un autre petit que j’envoye à Monsieur Debonaire[1], portemanteau, n’ayans jusques à présent eu autre occasion pour luy faire tenir que la présente. Vous luy permetterés donc de prendre car il est sien.

Quand vous aurés repceu le vostre, je vous suplie, si vous le trouués bon, de l’orner d’un peu de corniche, car il en a besoin, affin que en le considérans

  1. Le nom est assez peu lisible.