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Et par raison de legs, et de toute autre meilleure manière, il laisse au Sr Ludovico Douquei son beau-frère, pour une seule fois, 800 écus de monnaie romaine, de dix pauls par écus, à se faire payer aussitôt après sa mort, par son héritier vivant ci-dessous désigné.

Item, il laisse à la dame Giovanna Douquei, femme de Bastiano Cherabitto, sa belle-sœur, 1,000 écus, monnaie de Rome, à payer comme ci-dessus.

En outre, il laisse à Barbara Cherabitto, fille dudit Bastiano, et nièce de la dame Anna Maria Douquei, sa femme, dix billets de crédit[1] du Mont Restor, troisième émission, déclarant vouloir que la dite Barbara soit vraie maîtresse des dits dix billets du Mont, de la même manière qu’ils sont et seront dans le temps de la mort dudit Sr testateur, lui donne faculté de prendre possession et d’obtenir la transmission des patentes en sa faveur, de sa propre autorité, et sans le consentement ni participation de son héritier désigné ci-dessous, ni décret ou mandement d’aucun juge, officier ou député, pour une bonne fin et effet, qu’elle soit constituée pour les tenir et les posséder dès à présent pour trois heures avant sa mort, au nom et par la même Barbara, à laquelle

  1. « Luoghi dieci del Monte restoro terza errettione. » — Les Luoghi di Monte étaient des titres représentant une subdivision d’un capital en nature, semblables aux actions ou aux obligations des Sociétés anonymes ou en commandite. Ces titres avaient cours dans l’État pontifical. Malheureusement, quand le capital se dépréciait, ou lorsque l’autorité permettait l’émission d’un trop grand nombre de titres, il se produisait de ruineuses dépréciations (J. Arnaud, L’Académie de Saint-Luc à Rome, p. 32).