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notaire qu’il puisse être, en faveur de qui que ce soit, et toutes les clauses dérogatoires, que ceux-ci peuvent contenir, desquelles ne s’en ressouvenant pas, il déclare qu’il ferait spéciale mention, parce qu’il veut qu’on entende seulement son présent testament, de la meilleure manière.

Commençant donc par l’âme, comme plus noble et plus digne que le corps, il la recommande à Dieu Tout-Puissant, à la Très Glorieuse Mère Marie toujours Vierge, aux glorieux Saints Pierre et Paul, au St Ange Gardien, et à toute la Cour Céleste, lesquels il prie, en toute affection de cœur, et profonde humilité, de vouloir intercéder la divine Miséricorde de Dieu Béni pour le salut de son Ame.

Et veut et dispose qu’après sa mort, son corps soit vêtu avec un de ses habits, et ainsi vêtu, sans pompe aucune, porté à l’Église Paroissiale[1], et que là il soit exposé avec quatre torches allumées, et qu’après on lui donne la sépulture dans la dite église paroissialle, à laquelle il laisse tout ce qu’on lui devra raisonnablement, et pas autre chose ; et pour le repos de son âme il ordonne que son corps étant comme ci-dessus exposé, on fasse célébrer une grand’messe chantée, dans la même Église Paroissiale, et pendant qu’on la célébrera, on allume quatre cierges à l’autel, et en cas d’empêchement dans le jour, que son corps sera comme ci-dessus exposé, on fasse célébrer la dite grand’messe dans le jour suivant où il n’y aura pas d’empêchement.

  1. San-Lorenzo in Lucina, une église secondaire de Rome, à l’ouest du Corso.