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public, qu’il soit connu de tous, que l’an 1665 de la Nativité de N. S. J. C., la troisième année de l’indiction et le 21 septembre, l’onzième année du Pontificat du Très Saint-Père en Christ Alexandre VII, pape par la divine providence ;

devant moi, notaire, a comparu le très illustre Seigr Nicolò Pussÿn[1] (fils du Seigr Giovanni, du Bourg d’Andelÿ, diocèse de Rouen), bien connu de moi, par la grâce de Dieu sain d’esprit et des autres sens, quoique malade, infirme de corps, couché au lit[2], et voulant pourvoir à ses intérêts, afin qu’après sa mort il n’y ait à naître aucun procès, entre sa postérité et successeurs, sur les biens accordés par la Divine Majesté, il a délibéré, de plein gré et de la meilleure manière, qu’il peut et doit faire son présent testament nuncupatif et non écrit de sa main[3].

Et premièrement, il déclare qu’ayant fait un autre testament par mes actes sous le 25ième novembre 1664, par le présent il révoque et annulle tant celui-là, comme quelque autre qui puisse être, testament, codicille, et autre disposition retrouvable en quelque manière, temps et lieu, et par les actes de quelque

  1. Nous avons laissé tous les noms propres sous la forme italienne de la copie B, la moins fautive. Ces actes et ces copies sont peu soucieux d’une rigoureuse exactitude. Par exemple, en 1665, les Dughet habitaient Rome depuis au moins quarante ans ; cependant, ils sont appelés Douquei dans le texte B, Bouquei dans le texte C. Le nom du testateur lui-même est fort estropié, bien qu’il fût alors fort connu : Pussyn (texte B), Poussÿn (texte C) ; — de même Retrou devient Retrosi dans la traduction Lumbroso, Rebrosi dans le texte C.
  2. « Sa fin s’approchant, il fut tenu au lit par un gros abcès, avec inflammation des viscères… » (Bellori, Le Vite de’ pittori, trad. Rémond, p. 35).
  3. Voir le testament du 30 avril 1643, p. 194, note 1.