Page:Correspondance de Nicolas Poussin (Jouanny, 1911).djvu/499

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je baise trèshumblemt
les mains à madame
de Chantelou[1].


212. Testament du 21 septembre 1665[2]
(Ms. 12347, fol. 262 et suiv.[3])

[Au ms. 12347, fol. 266 vo, Chantelou a écrit :]

Coppie du testament de l’Illustre et fameux peintre


    jours. Peu après s’ouvrit sous son bras gauche une aposthème qui vint à crever et le purgea grandement. À la fin, exténué par tant de souffrances, et tout son mal se tournant à l’état de malignité, le 19 novembre 1665, juste comme midi sonnait, il rendit l’âme à son créateur après s’être conforté de tous les sacrements de l’Église comme parfait chrétien et catholique » (Passeri, op. cit., trad. Ph. de Chennevières).

  1. Dans le ms. 12347 manque une lettre de Jean Dughet, du 27 octobre 1665 : « Après que M. de Chantelou eût appris par une Lettre du Sieur Jean du Ghet (du 27 octobre 1665), l’extrémité où il étoit, on eût bientôt la nouvelle de sa mort arrivée le 19 novembre 1665 » (Félibien, p. 50). — La perte de cette lettre est d’autant plus regrettable qu’elle devait renseigner sur les derniers mois de Poussin (voir son acte mortuaire dans Archives de l’Art français, t. I, p. 142).
  2. La copie italienne du ms. 12347 (comme sans doute l’original de Rome) présente beaucoup de majuscules, et selon l’usage pour les actes notariés, elle ne va pas à la ligne, pour ne pas laisser de blancs. C’est pour plus de clarté que nous avons séparé ce texte fort long en alinéas.
  3. I. Nous possédons cinq textes authentiques du testament du 21 septembre 1665 :

    A. L’original lui-même, en italien, qui est resté à Rome et se trouve encore dans l’étude du notaire Antonio Bini (94, via Frattina, puis 46, via Campo-Marzio).

    B. La copie de cet original, en italien comme lui, que Jean Dughet envoya à Chantelou (ms. 12347, fol. 262, 263, 264, 265 et haut du recto 266).