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me voir plus grand de beaucoup que je ne suis, je vous en suis redeuable à Tousjours et suis

Monsieur
Vostre trèshumble
   et trèsobéysst Seruiteur
Le Poussin

Je baise très humblement les mains à Monsieur de Chantelou vostre ainé.


211. — Poussin à Chantelou.
(Ms. 12347, fol. 257[1].)
A Monsieur de Chantelo, Consr du Roy et Maistre ordinaire de son hostel, Rue St Thomas du Louure, A Paris[2].

[28e Mars 1665.

Respond à lassurance que je luy ay donnée de seruir son héritier à sa prière. Il se plaint de ce quil lest allé trouuer à Rome[3].]

Monsieur

Le Contentement que Jei repceu par la vostre der-

  1. Cette lettre n’est pas la dernière échangée entre Chantelou et Poussin. En tout cas, Chantelou note, le 18 août 1665, dans son Journal du Cavalier Bernin en France : « J’ai prié le signor Mathie de mettre dans le paquet du Cavalier une lettre que j’écrivais à M. Poussin ; ce qu’il a fait » (éd. Lalanne, p. 104).
  2. Cette adresse est écrite d’une main particulièrement tremblée.
  3. M. de Chennevières, insuffisamment renseigné sur la famille Le Tellier, a cru que Jean Le Tellier était l’auteur de l’équipée qui avait tant indisposé le Poussin ; c’est qu’il ignorait que ce jeune homme n’avait que seize ans en 1665 : ce n’est donc pas lui qui a pu aller à Rome. Mais Jean avait un frère aîné, Mathias, né en 1644, par conséquent âgé de vingt et un ans en 1665 ; c’est lui probablement qui est allé solliciter Poussin à Rome, et ce qui semble l’établir, c’est que son