eschantillion de ce que je voudrois faire pour vous, et ne diray autre sinon qu’après auoir eu la lettre du Roy et celle de Monseigneur de Noyiers, je n’ay pensé à autre chose qu’à me partir et obéir promtement ; mais à mon grant regret, je suis contreint d’atendre à l’automne prochain. Que si dieu me le permet, je me metray en chemin, pour jouir du bonheur de voir[s] et seruir mon Roy et mes bienfacteurs ; et vous supliant (monsieur) de me continuer vostre bienueillance, je demeureray éternellement
Vostre très humble
- seruiteur
de Rome Ce disneuf de feburier
- 1639.
Il vous plaira m’ordonner à qui je doibs conseigner vostre tableau de la Manne affin de vous le faire tenir assurément.
Il sera fini pour la mie-caresme[1].
Monsieur,
J’ay repceu la lettre du Roy avec celle de Monsei-
- ↑ En 1639, la Pâque fut le 24 avril et la mi-carême le 4.
- ↑ L’original présente des corrections orthographiques, d’une encre plus noire que le texte de Poussin : accents, apostrophes, l’h du mot honneur, decà pour desa, etc. Ces corrections, bien inutiles, datent peut-être de la copie de 1755.
- ↑ La correspondance de Poussin avec Jean Lemaire (le gros Lemaire) et les tableaux qu’il lui avait faits furent détruits dans un incendie du pavillon des Tuileries, où il demeurait (Gault de Saint-Germain, trad. des Mesures de l’Antinoüs, p. 5).