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décesseurs, contribuer autant qu’il nous sera possible à l’ornement et décoration de nos Maisons Royales, en appelant auprès de nous ceux qui excellent dans les Arts, et dont la suffisance se fait remarquer dans les lieux où ils semblent les plus chéris, Nous vous faisons cette Lettre pour vous dire que Nous vous avons choisi et retenu pour l’un de nos Peintres ordinaires, et que nous voulons dorénavant vous employer en cette qualité. A cet effet, nôtre intention est que la présente reçûë, vous ayez à vous disposer de venir par deçà, où les services que vous nous rendrez seront aussi considérez, que vos œuvres et vôtre mérite le sont dans les lieux où vous êtes, en donnant ordre au Sieur de Noyers Conseiller en nôtre Conseil d’État, Secretaire de nos Commandemens, et Surintendant de nos Bâtimens, de vous faire plus particulièrement entendre le cas que nous faisons de vous, et le bien et avantage que nous avons résolu de vous faire. Nous n’ajoûterons rien à la présente que pour prier Dieu qu’il vous ait en sa sainte garde. Donné à Fontainebleau le 15. Janvier 1639.


5. — Poussin à Chantelou.
(Ms. 12347, fol. 1.)
A Monsieur de Chantelou[1].
[15 janvier 1639.

Parle du tableau de la Manne qu’il va acheuer et de la résolution de venir en France[2].]

  1. Nous reproduirons toujours le texte exact de la suscription, sauf la répétition du mot Monsieur. On sait en effet qu’on écrivait d’abord sur une ligne : A Monsieur, puis à la ligne en dessous : Monsieur Un Tel.
  2. Partout où Chantelou a écrit le sommaire des lettres (généralement au dos), nous le reproduisons, en tête du texte, et imprimé dans ce caractère spécial.