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tir de cette acquisition, qui forma le ms. fr. 12347, il suffit d’ouvrir ce volume autographe pour juger l’édition de 1824. Une nouvelle publication s’imposait et, dès le 28 mars 1857, M. de Chennevières obtenait l’autorisation ministérielle de l’entreprendre.

Il y travailla toute sa vie, et l’édition magistrale qu’il élaborait eût comporté, en plus du texte des lettres, un chapitre de recherches là où les commentateurs ordinaires se contenteraient, — à tort, — de quelques lignes. Plusieurs de ces chapitres formèrent la meilleure part du remarquable Essai sur la peinture française publié en 1894 ; mais l’édition restait à faire, et voici plus d’un demi-siècle que sa nécessité est reconnue.

Signalons un détail important : quand la copie de 1755 fut exécutée, l’original de plusieurs lettres était perdu, notamment celui des premières et de quelques-unes des dernières : la copie de quelques fragments en a été conservée par le scrupuleux Félibien. D’autres lettres se perdirent entre 1755 et 1857 : mais le texte nous en est conservé dans la copie de 1755, actuellement à la bibliothèque de l’Institut. Ces deux sources méritent toute créance : quand on compare

    manuscrits. — La plupart des ventes de cette nature se font par l’intermédiaire de notaires.