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ses héritiers cette copie de 1755 et chargea son secrétaire perpétuel, Quatremère de Quincy, de la donner au public. Ce fut l’édition de 1824, chez Didot. La copie de 1755 est restée depuis à la bibliothèque de l’Institut, avec quelques notes que Dufourny avaient réunies en vue de l’édition qu’il méditait et la copie que Quatremère de Quincy (ou son collaborateur, M. Langlès) remit à l’imprimeur de 1824.

On comprend que cette édition ait joui d’une grande autorité. Il aurait fallu pouvoir se reporter à la copie de 1755 pour constater que celle-ci différait à chaque phrase du texte imprimé en 1824, mais le public l’ignorait à peu près. Il accordait à une copie arrangée, embellie à la mode des préjugés littéraires du temps, cette confiance que méritent seuls les originaux imprimés textuellement.

La publication de 1824 faisait loi depuis trente ans quand le hasard fit retrouver les originaux envoyés à M. de Chantelou. Ils furent acquis par la Bibliothèque impériale, le 13 janvier 1857, sous le no 5062, pour la somme de 5,000 francs, de M. Émile Delapalme, 5, rue Neuve-Saint-Augustin[1]. À par-

  1. Nous devons ces détails à la parfaite obligeance de M. H. Omont, membre de l’Institut, conservateur des