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place par le nom du second, M. de Chambray. Le 28 mai 1645, Poussin conseille à Chantelou de se servir « de Monsieur Gierico le fils duquel demeure en cette ville » ; Quatremère place une malencontreuse virgule après le mot fils et remplace duquel par lequel, conseillant de se servir du fils, alors que c’est du père que Poussin veut parler[1]. Le 5 novembre 1643, Poussin dit de bonnes nouvelles qu’elles nous sont données comme pour arres, comme des arrhes ou des gages de nouvelles plus amples et confirmatives. Quatremère, par une accentuation fautive, comprend arrés, arrest et écrit : comme pour nous tenir en arrêt.

4o Les fautes de la nature des précédentes, trop fréquentes, admettraient encore quelque excuse, et quel est l’éditeur de texte qui, lui-même sans aucun péché, oserait leur jeter la première pierre ? Mais rien n’est plus inexcusable, croyons-nous, que les modifications inspirées par une simple habitude de « refaire » ce que l’auteur a écrit. Ces remaniements sont innombrables. Le texte remis à l’imprimeur de 1824, conservé avec la copie de l’Institut, n’est qu’un raturage perpétuel. Ainsi, le 20 mars 1642, l’honneur devient

  1. Le bon sens l'indique : c’est le père qui habite Paris, comme Chantelou.