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Réflexions de M. le Gouverneur Général ſur les Obſervations de M. de Marbois.


Pour se convaincre de l’inexactitude de l’assertion de M. de Marbois, sur la nécessité de l’introduction des Farines étrangères, il faut lire sa Correspondance avec moi sur cet objet, elle est jointe à ma Dépêche au Ministre No. 36 ; son intention à la fin de Mars, était de donner des permissions particulières, ou pour parler plus correctement, des Priviléges exclusifs pour introduire 6000 barils de farines. Il propose aujourd’hui de ne permettre l’introduction qu’à des Négocians des trois Villes principales de la Colonie, il ne peut pas ignorer que ce serait un moyen insuffisant, ces Négocians ne sont que des Commissionnaires à l’adreſſe de qui viennent les Navires d’Europe, ils n’en ont pas la disposition, et ils n’oseraient prendre sur eux d’abandonner les opérations qui leur sont prescrites pour entreprendre une nouvelle spéculation dont ils deviendraient responsables vis-à-vis de leurs Commettans et des Assureurs, M. de Marbois a-t-il