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Je vous renouvelle ma prière de me faire fournir l’état de ce qui existe dans les magasins du Roi.


Réponse du 29 Mars, à la Lettre précédente. Cotte D.

Je reçois, Monsieur le Marquis, la deuxième Lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire ce matin. Le parti que je vous ai proposé n’expose point la Colonie, et prévient au contraire tous les maux que je prévois. Le Ministre a prescrit sur la Lettre du 9 Novembre 1784, que les Chambres de Commerce seraient consultées ; qu’il serait rendu une Ordonnance pour permettre l’introduction de farines, ect. Enfin que dans tous les cas cette introduction ne pourrait avoir lieu que par les Ports d’Entrepôt. Nous n’exécuterons aucun de ces ordres en suivant le parti que vous me proposez, mais sans vouloir adopter l’avis que j’ai ouvert et qui me paraît pourvoir à tout, vous me mandez que vous me rendez responsable vis-à-vis du Roi et de la Colonie, de la disette qui doit résulter de ce délai-là. Votre refus positif force dans la circonstance ma propre opinion, ayez la bonté de faire expédier chez vous les Lettres à nos Représentans. Je ferai mal le projet d’un ordre aussi contraire à mon sentiment. Je signerai tout ce que vous m’enverrez.