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affaire cessante, il parte par le Courier de ce jour une Lettre commune pour nos Représentans au Fort Dauphin, au Cap, au Port de Paix, à Saint-Marc, au Petit Goave, aux Cayes, à Jéremie & à Jacmel, qui leur enjoignent de prévenir tous les Négociants que les farines étrangères seront admises dans ces différens lieux, et de donner les mêmes avertissemens aux Américains, pour les trois Ports d’Entrepôts ; je vous demande aussi, Monsieur, de faire ouvrir les magasins du Roi le plutôt possible. Nous sommes convenus que la farine y serait vendue à raison de 100 liv. le baril, à commencer du 2 Avril. Il est bien nécessaire que cela ne soit pas retardé pour rétablir l’équilibre et les prix chez les Négocians.

P. S. Nous aurons à traiter, Monsieur, la manière dont les farines étrangères seront payées.


Réponse de M. de Marbois du même jour. Cotte B.

Je viens, Monsieur le Marquis, de recevoir la Lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire ce matin. J’ai mis les affaires du Courier de côté et j’ai jetté sur le papier quelques idées sur la proposition que vous me faites de donner dès ce matin des ordres pour ouvrir les