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gout & de Vaivres, permettaient l’exportation des denrées Coloniales pour payer celles étrangères à importer. J’avais le plus grand désir de suivre leur exemple ; M. de Marbois s’est élevé contre mon opinion au point que, quoique né peu craintif, je n’ai pas osé le faire.

Je certifie la présente copie conforme à l’original envoyé au Ministre de la Marine. À Paris le 19 Septembre 1789. du Chilleau.


Copie de la Lettre de M. le Marquis du Chilleau à M. de Marbois, en date du 29 Mars 1789. Cotte A.

Les besoins sont urgens, Monsieur, & nul espoir de ressource à attendre de France ; nous n’avons pas un instant à perdre pour pourvoir à la subsistance de la Colonie. Elle me paraît déjà beaucoup trop compromise. La Lettre Ministérielle adressée aux Administrateurs des Colonies avec l’Arrêt du 30 Août 1784, me confirment dans mon opinion d’une permission générale d’introduire des farines étrangères. Jamais circonstance ne l’exigea plus impérieusement, & je vous demande en grace, Monsieur, que toute autre