Page:Correspondance de Guillaume le Taciturne, prince d’Orange, 1857.djvu/183

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L.
Requête du marquis de Varambon aux Archiducs, suivi du décret de ces princes, concernant le rachat de la seigneurie de Vuillafans-le-Neuf.


À Son Altèze Sérénissime.


Remonstre humblement Christofle de la Palud, dit de Rye, marquis de Warambon, qu’en vostre païs et comté de Bourgougne, et au lieu de Vuillaffans, y a deux seigneuries, l’une dite de Chasteau-Neufz et l’autre de Chasteau-Vieux, tenue, quant à celle de Chasteau-Vieux, de tout temps et qui excède la mémoire des vivantz, par les prédécesseurs dudict marquis et ceux de sa maison, comme elle est encoures tenue aujourd’huy, et que Vostredicte Altèze Sérénissime at engaigé et concédé ce que luy compétoit et appertenoit audict Vuillaffans, et en ladicte seigneurie de Chasteau-Neufz, aux héritiers de feut Baltazard Girard, à condition de réachapt et retraicte pour 25,000 francs, comme il peult ester plus amplement pourté par les lettres que V. A. Sérénissime leur aura faict dépescher desdictes engaigère et concession. Supplie doncques très-humblement ledict marquis qu’il plaise à V. A. Sérénissime lui vouloir donner et concéder, pour luy, ses héritiers et ayans cause, le droit et pouvoir de retirer des héritiers dudict Girard ce qu’ilz tiennent d’icelle de ladicte seigneurie de Chasteau-Neufz, en les remboursant et satisfaisant de ladicte somme de 25,000 francs, ou de telle autre somme et charge que V. A. Sérénissime leur doibt ou debvra complir par lesdictes lettres, pour, moyennant ce, jouyr de ladicte seigneurie de Chasteau-Neufz en tel droit, condition et charge qu’elle a esté donnée, concédée ou engaigée ausdicts Girards. Et ledict remonstrant recevra le tout en très-grande grâce de Vostredicte Altèze Sérénissime.