Page:Correspondance de Guillaume le Taciturne, prince d’Orange, 1857.djvu/179

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15,000 francs, pourveu qu’ilz fussent receuz à donner remonstrances pour le reste de leur prétendu, ce qu’estant accepté de toutes parties, lesdicts héritiers receurent lesdicts 15,000 frans et furent, par ceulx de nostredicte court, envoyez en la possession et joyssance de nostredicte seigneurie de Willaffans-le-Neufz, par forme de gaigière, pour les aultres 15,000 frans, et nostredict cousin le prince d’Oranges miz en la possession desdictes terres de Lièvremont, Dompmartin, Ostal, Willerin et leurs dépendences : sur quoy nous ayans lesdicts héritiers faict présenter requeste, et pour ce envoyé par deçà Nicolas Receveur, docteur és droictz, filz de Hugues, et Jehan Girard, filz de Jacques, avecq procure et pouvoir suffisant, supplians que voulsissions pourveoir au grand intérest qu’ilz supporteroyent, si aultrement ne leur estoit pourveu, et que l’on n’auroit scheu faire apparoir dudict accord de 30,000 frans faict avecq nostredict procureur général, que icelluy disoit avoir envoyé par deçà, aurions si avant faict traicter avecq lesdicts Nicolas et Jehan Girard, qu’ilz auroyent esté contens pour, et au nom desdicts héritiers, se contenter desdicts 15,000 frans receuz en deniers comptans, moyennant que ladicte terre et seigneurie de Willaffans-le-Neufz leur fût engaigée pour la somme de 25,000 frans, faire quittance du reste de leur prétendu, et en bailler lettres réversales en nosdictes finances, avecq ceste condition que, si aulcun accord se trouvast faict avecq nostredict procureur général desdicts 30,000 frans, que en ce cas ladicte engaigière n’auroit lieu que pour 15,000 frans : ce qu’estant de nostre part accepté, auroyent lesdicts héritiers supplié leur estre sur ce dépeschée noz lettres patentes pertinentes ; sçavoir faisons que nous, les choses susdictes considérées, avons, pour ces causes et aultres à ce nous mouvans, et à bonne et meure délibération de conseil, eu sur ce l’advis de noz très-chiers et féaulx les chiefz, trésorier général et commis de noz domaines et finances, de nostre certaine science et puissance, vendu, cédé et transporté, vendons, cédons et transportons, pour nous, noz hoirs et successeurs, contes et contesses de Bourgoigne, par forme de gaigière, par ces présentes, à messire Loys et Bertrand Girard, prebstres, Jacques Girard, tant en son nom que comme héritier de feue