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l’étonnée, et j’ai ſi bien joué mon rôle, qu’il a réellement cru s’être trompé et m’a fait des excuſes. Je regrette bien que tu ne ſois pas ici pour m’accompagner ; j’avois avec moi Reneſſon, ce grand ſquelette ; ſans vanité, je n’ai pas peur qu’elle m’enleve perſonne. Adieu, mon cœur.

Lettre de Mademoiſelle Roſalie.
Ce 19 Aouſt 1782.


Depuis, ma chere amie, que j’ai refuſé les douze cents livres à mon jeune homme, je n’ai plus entendu parler de lui, ce qui me fait grand plaiſir.

Ce matin vers les onze heures on me dit qu’un jeune homme demandoit à me parler. J’ordonnai de le faire paſſer dans mon ſallon, où je fus le joindre après avoir examiné ſi