Une fois adonnée au culte du libertinage
il faut ſavoir s’y prêter. Je me
vois journellement obligée d’apprendre
de nouvelles fantaiſies. Je croyois
ſavoir le métier, mais je vois bien
que je ne ſuis qu’une apprantie. Hier
il m’a fallu rendre un lavement dans
la bouche d’un vieux dégoûtant,
avant-hier piſſer dans celle d’un autre
et lui frotter tout le corps de mon
urine. Il y a quelques jours que j’avois
mes affaires. J’ai été obligée d’en faire
des tourtines comme ſi c’étoit de
confiture pour pouvoir faire bander
un jeune homme. Ah ! quels goûts,
je n’y comprends rien. Je me borne
à plaindre les pauvres malheureux
qui ont beſoin de pareilles reſſources.
Comme je ſais que tu aimes les vers et que je veux un peu t’amuſer après t’avoir parlé de choſes dégoûtantes, voici des Stances à Thémire que j’ai eues d’un abbé.