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me coucher, hélas ! malheureuſement ſeule.

Lettre de Mademoiſelle Julie,
Ce Mardi 17 Septembre 1782.


J’ai paſſé quelques jours ſans t’écrire, ayant eu beaucoup d’affaires. Le Comte a payé mes dettes réelles et factices, et a retiré de gage les effets que ma détreſſe m’avoit forcé d’y mettre. Nos conventions ſont faites, il me donne cinquante louis par mois : mais il faut que j’aie un caroſſe de remiſe au mois. Il veut que je change de logement pour le terme prochain, et ſe charge de m’en chercher un aux environs de ſon hôtel. Quel plaiſir pour moi de briller encore une fois, et de pouvoir à mon tour regarder avec dédain quantité d’inſolentes qui inſultoient ſouvent à