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„ pas d’être la plus heureuſe des mortelles. „ Envain je voulus reſiſter ; mais elle m’avoit fait éprouver de bien douces ſenſations, et j’étois très-curieuſe de voir le dénoument de cette ſcène, je me radoucis, elle me pria de me ſervir de mes mains à ſon égard, et ſe précipitant ſur moi, elle mit ſa langue dans l’antre de la volupté. Ah ! Dieu avec quelle dextérité elle en parcouroit toutes les parties. J’eus un plaiſir inexprimable, auſſi lui remplis-je pluſieurs fois la bouche de la liqueur qui nous donne la vie. Pour elle, elle innonda mes mains. Après une heure de cet exercice elle ceſſa. Nous étions extrêmement fatiguées : elle me pria de lui faire donner du chocolat. En déjeunant je lui marquai ma ſurpriſe de ſon goût étant auſſi jolie qu’elle l’eſt. „ Ah ! me répliqua-t-elle, ſi vous ſaviez mon hiſtoire votre ſurpriſe

„ ceſſeroit. „