Avant de passer à la seconde partie de notre ouvrage où nous comprendrons l’histoire du cap de Daccard et des malheureux naufrages qui restèrent dans les hôpitaux de Saint-Louis, rejetons encore un moment nos regards en arrière et faisons connaître ici quelles furent les manœuvres des embarcations, lorsque les remorques eurent été larguées et que le radeau fut abandonné à lui-même.
La chaloupe fut la dernière embarcation que nous vîmes disparaître. Elle eut connaissance de la terre et des îles d’Arguin à quatre heures du soir ; les autres canots durent donc nécessairement les voir aussi quelque temps auparavant, ce qui, à ce que nous pensons, prouve assez que, lorsque nous fûmes abandonnés, nous étions à une très-petite distance de la côte. Deux embarcations parvinrent à gagner le