Page:Corneille Théâtre Hémon tome4.djvu/83

Cette page n’a pas encore été corrigée

SllK ANDROMÈDE "îl

iv<iir a?sez fait pour « mériter » la priucesse. Les veuts obéissout

à son sigual : « Ou les voit eu tin momeut détacher cette priucesse, et la reporter par-dessus les flots jusqu'au lieu d'où ils l'avaient apportée au commeuceraent de cet acte. Eu même temps Persée revole eu haut sur sou cheval ailé; et après avoir fait un caracol admirable au milieu de l'air, il tire du même côté qu'on a vu dis- paraître la priucesse. »

Cependant, irritées de voir leur vengeance leur échapper, les Néréides s'élèvent du sein des flots; elles se plaignent à Nejîtuue, qui apparaît « dans son char, formé d'une grande couque de nacre et tiré par deux chevaux marins ». Neptune n'est pas moins ofl'ensé qu'elles, et sou ressentiment s'exhale en des vers où l'on sent une imitation des vers connus de Virgile ' :

C'est moi que tyrannise un superbe de frère, Qui, dans mou propre Etat ra'osaut faire la loi, .M'envoie un de ses his pour triompher de moi. Qu'il règne dans le ciel, qu'il règne sur la terre ; Qu'il gouvcTue à sou gré l'éclat de son tonnerre; Que même du Destin il soit indépendaut; Mais qu'il me laisse à moi gouverner mon trident.

IMuton, que Jupiter menace aussi dans son partage; Junou épouse outragée, à qui le fils de Danaé doit être odieux, seront les alliés de Neptune, et le Destin lui-même a déclaré qu'Andro- mède n'aurait jamais d'époux ici-bas. Cela dit. Neptune i fond au milieu de la mer », suivi des Néréides.

Acte IV. — « Les vagues fondent sous le théâtre, et ces hideuses masses de pierres dont elles battaient le pied font place à la ma- gniticeuce d'un palais royal. Ou ne le voit pas tout entier, ou n'eu voit que le vestibule, ou plutôt la grande salle, qui doit servir aux noces de Persée et d'Andromède. Deux raugs de colonnes de chaque côté, l'un de rondes et l'autre de carrées, en font les orne- ments : elles sont enrichies de statues de marbre blauc d'uue grandeur naturelle, et leurs bases, corniches, amortissements, étalent tout ce que peut la justesse de l'architecture. Le frontispice suit le même ordre; et par trois portes dont il est percé il fait voir trois allées de cyprès où l'œil s'enfonce à perte de vue. »

L'action n'avance guère daus ce quatrième acte. Persée et

1. Enéide, I, V. 13S-t4t.

�� �