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Et mou cœur.

��SUR IIEIIACLIUS i2

HKRACLIUS.

Jo Ircmble. je m'égare,

��piiocAs, à Ili'racl/iis.

Tu pourras à loisir y peuser. [A Oiiavian.) Frappe.

HliriACLlUS.

Arrête ; je suis... puis-je le prononcer?

��Achève, ou....

HÉRACLIUS.

Je suis donc, s'il faut que je le die, Ce qu'il faut que je sois pour lui sauver la vie.

Oui, je lui dois assez. Seigneur, quoi qu'il en soit, Pour vous pa\-er pour lui ifc l'amour qu'il vous doit; El je vous le promets entier, ferme, sincère, Et tel qu'Héraclius l'aurait pour son vrai père.- J'accepte en sa faveur ses parents pom' les miens; Mais sachez que vos jours me répondront des siens: Vous me serez garant des hasards de la guerre, Des ennemis secrets, de l'éclat du tonnerre; Et, de quelque façon que le courroux des Cieux Me prive d'un ami qui m'est si précieux. Je vengerai sur vous, et fussiez-vous mon père. Ce qu'aura fait sur lui leur injuste colère.

��Ne crains rien: de tous deux je ferai mou appui; L'amour qu'il a pour toi m'assure trop de lui: l\lon cœur pcàme de joie, et mon âme n'aspire Qu'à vous associer l'un et l'autre à l'empiie. J'ai retrouvé mon tils.

Mais presque aussitôt ou anuouce rpi'Exupère a vaincu les ré- voltés; aussitôt le tyran reparaît en Phocas, et le ton change:

Tui cependant, ingrat, sois mon Mis, si tu veux. En l'état où je suis, je n'ai plus lieu de feindre. Les mutins sont domptés, et je cesse de craindre.

Ce n'était donc qu'une feinte? Nous avons peine à le croire, tant l'accent nous semblait sincère, tant ce méchant prince savait parler le langage du père le plus atteudri. Il va rejoindre Exupère, qui liii amène prisonniers les chefs des révoltés; il va donc à la

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