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SUR OTHON 479

��Se sout avec chaleur joints aux prétoriens, Et que des bords du Nil les troupes rappelées Seules par leurs fureurs ne sout poiut ébranlées.

��Tous ces mutins ne sont que de simples soldats:

Aucun des chefs ne trempe en leurs vains attentats;

Ainsi ne craignez rien d'une masse d'armée

Où déjà la discorde est peut-être allumée.

Sitôt qu'on y saura que le peuple à grands cris

Veut que de ces complots les auteurs soient proscrits

Que du perQde Othou il dcnuiude la tète,

La cousternalion calmera la tempête;

Et vous n'avez. Seigneur, qu'à vous y faire voir

Pour rendre d'un coup d'œil chacun à son devoir.

��Irons-nous, Vinius, hâter par ma présence L'effet d'une si juste et si douce espérance?

��Ne hasardez. Seigneur, que dans l'extrémité

Le redoutable etlet de voti'c autorité.

Alors qu'il réussit, tout fait jour, tout lui cède;

Mais aussi, quand il manque, il n'est plus de remède.

11 faut, pour déployer le souverain pouvoir.

Sûreté tout entière, ou profond désespoir,

Et nous ue sommes pas, Seigneur, à ne rien feindre.

En état d'o?er tout, non plus que de tout craindre.

Si l'on court au grand crime avec avidité,

Laissez-eu ralentir l'impétuosité :

D'elle-même elle avorte, et la peur des supplices

Arme contre le chef ses plus zélés complices.

Un salutaire avis aorit avec lenteur.

��Un véritable prince agit avec hauteur ;

Et je ne conçois poiut cet avis salutaire,

Quand on couronne Othou, de le regarder faire.

Si l'on court au grand crime avec avidité,

Il en faut réprimer l'impétuosité

Avant que les esprits, qu'un juste effroi balance,

S'y puissent enhardir sur notre nonchalance.

Et prennent le dessus de ces conseils \ rudeuts.

Dont ou chei'che l'effet quand il n'eu est plus temps.

��Vous détruirez toujours mes conseils par les vôtres Le seul ton de ma voix vous en inspire d'autres; Et tant que vous aurez ce rare et haut crédit. Je n'aurai qu'à parler pour être contredit.

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