Page:Corneille Théâtre Hémon tome4.djvu/233

Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE 1, SCÈNE 111 221

ARSINOÉ.

Métrobate! ah! le traître!

NICOMÈDE.

Il n'a rien dit, Madame, Qui vous doive jeter aucun trouble dans l'âme.

ARSINOÉ.

Mais qui cause, Seigneur, ce retour surprenant? Et votre armée?

NICOMÈDE.

Elle est sous un bon lieutenant; 2.S0

Et quant à mon retour, peu de chose le presse. J'avais ici laissé mon maître et ma maîtresse : Vous m'avez ôlé l'un, vous, dis-je, ou les Romains, Et je viens sauver l'autre et d'eux et de vos mains.

ARSINOÉ.

C'est ce qui vous amène?

NICOMÈDE.

Oui, Madame, et j'espère 255

Que vous m'y servirez auprès du Roi mon père.

ARSINOÉ.

Je VOUS y servirai comme vous l'espérez.

NICOMÈDE.

De votre bon vouloir nous sommes assurés.

ARSINOÉ.

Il ne tiendra qu'au Roi qu'aux effets je ne passe.

est un des deux assassins dont Nicomède a parlé dans la première scène, et n'a-t-on pas plaisir à le deviner? Comme il s'agit d'un témoignage écrasant pour Arsinoé, comme on ignore qu'Arsinoé elle-même a tout conduit et que le complot est une feinte, on doit la croire accablée par ce coup de foudre. 249. Qui, quelle chose, quelle cause ? C'est le quid des Latins. La Fontaine a dit :

(Jui fait l'oiseau? C'est le plumage.

Au V. 275 on verra qui employé pour ce qui.

a.")?. Mnn maître et ma maîtresse. N'est-ce là qu'un jeu de mots, comme le croit Voltaire? Il serait d'un goût assez douteux. Au v. 1184, on trouvera maître et maîtresse rapprochés de même, sans qu'on puisse croire à un jeu de mots, cette fois. Ici, il est difficile i\<' croire à uni> simple négligence, et nous n'oserions plaidi-r l'innocence certaine de Corneille, qui a plusieurs traits de ce genre à se reprocher.

Z59. Aux effets, aux actes, même sens qu'au t. 958. Citons encore :

�� �