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186 RODOGUNB.

Le fer m'a bien servie, en feras-lu de inômeT

Me seras-tu fidèle? Et toi, que me veux-tu,

Ridicule retour d'une soite vertu, 4510

Tendre-se dangereuse autant comme importune?

Je ne veux point pour fils l'époux de Rodoguno,

Et ne vois point en lui les restes de mon :-ang,

S'il m'arrache du trône et la met en mon rang.

Roste du sang ingrat d'un époux infidèle, 4545

Héritier d'une flamme envers moi criminelle, Aime mon ennemie, et péris comme lui. Pour la faire tomber j'abattrai son appui : Aussi bien sous mes pas c'est creuser un abîme Que retenir ma main sur la moitié du crime; 4t20

Kt te faisant mon roi, c'est trop me négliger Que te laisser sur moi père et frère à venger. Qui se venge à demi court lui-même à sa pe ne :

��s'avise guère de prodiguer ces figures recherchées. Vous ne trouverez point de ces apostrophas dans Racine.» (Voltaire.) -« Monime, dans MithHdale, ré- pond Palissot, apostrophe le bandeau royal, dont elle voulait faire un instru- ment de mort, et qui <t mal servi son désespoir :

Et toi, fatal tissu, malheureux diadème, etc. »

1508. Voyez, au v. 1081, m, construit d'une manière analogue, que Voltaire déclare peu française : « J'en ferais comme vous ».

Par mon commandement la garde en fait de même.

\Cxd, y. 1269.1

1510. ( Rien n'est plus bas, ni même plus mal placé. Cléopâtre n'a point de vertu; son âme exécrable n'a pas hésité un instant. Ce mot sotte doit être évité. X (Voltaire.) S tte, dans la bouche de Cléopâtre, cesse d'être trivial; Pascal a aus^i employé ce m t avec un accent d'amère ironie : « toute la di- gnité de l'homme est en la pensée ; mais qu'est-ce que cotte pensée? qu'elle est sollfi » {/'emees, XXIV, 586îs.) — Retour de, appliqué aux choses :

Le grand Viriatus, de qui je tiens le jour. D'un sort plus favorable eut un pareil retour

[Hertorius, v. 436.)

Le personnage de Cléopâtre est odieux d'un bout à l'autre de la pièce; il 'inspire que l'horreur. Jamais un siul' mouvement de tendre^se maternelle, jamais un seul remords n'est ressenti par cette mère qui veut faire périr ses deux fils pour laire périr sa r'vale; jam.iis la nature ne réclame en son cœur, et quatid elle l'atteste, c'est pour la braver et la sacrifier à son ambition et à sa vengeance ». (Sai it-Marc-Girardiii, Cours de liilirature drarnulique.)

1511. Autant comme, pour autint qw; voyez la note du v. 979 et la Gram- maire de M, Chassang, qui cite cet exemple, p. 403.

1518. Abattre, au fi-;uré, est très fréquent chez Corneille ;

Il a lie Toire sceptre abattu le souiien.

[Cid, v. 651.1

152.3. M. Marty-Laveaux explique pei/ie par chagrin, malheur; ne l'expli- querait-on pas mtnn^ par clidlimentT Cléopâtre veut dire : la vengeance, lor:*-

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