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EXAMEN DE ROBOGUNE

��Le sujet de cette trag:ed!e est tiré d'Appian Alexandrin, dont voici les parnies, sur la fin du livre qu'il a fait des Guerres de Syrie ^: » Démé'rlus, sur omme Nicanor, entreprit la gut^rre contre les Parthes et vccut quelque temps prisonnier dans la cour de leur roi Phraates, dont il épousa la sœur, nommée Kodo- gune. CependanL Dindotus, (iome-liquH des rois précédents, s'empara du trôni- de Syr e et y fi' asseoir un Alexandre encore enfant, fils d'Alexandre le Bâlarl et d'une fille de Ptolomée. Ayant gouverné quelque temps comme tuteur sous le nom de ce pupille, il >en défii t^t prit lui-même la couronne sous un nouveau nom de Trypiion qu'il se donna. Antiochus, frère du roi prisonnier, ayani appris sa captivité à Rhodes et les troubles qui l'avaient suivie, revint dans la S\rie, où, ayant défait Try- ptiO", il le fit mourir. De là, il porta ses armes contre Phraates, et, vaincu dans une bataille, il se tua lui-même. Démetrius, retournant en son royaume, fut tué par sa femme Cléopâire, qui lui dressa des embûches sur le chemin, en haine de cette l5od()L,'une qu'il avait épousée, dont elle avait conçu une telle indii^nalion qu'elle avait épousé ce même Antiochus, frère de son mari. Elle avait deux fils de Déraetnus, doit elle tua Séleu- cus. l'aîné, d'un coup de flèche, sitôt qu'il eut pris le dianème après la mort de son père, soit quelle craignît qu'il ne la vou- lût venger sur elle, soit qu- la lôme fureur l'emportât à ce nouveau paincide. Antiochus son f/ère lui succéda et contraignit celte mère dénaturée de prendre le poison qu'elle lui avait pré- paré. >

Justin, en son trente-sixième, trente-huitième et (rente-neu- vième livre, raconte cette histoire plus au long, avec quelques autres circonstances. Le i remier des Machabées, et Josèphe, au treizième des Antiquités judaïques, en disent aussi quelque chose, qui ne s'accorde pas tout à fait avec Appian. C'est à lui que je me suis attaché pour la narration que j'ai mise au pre- mier acte et pour l'efiTet du cinquième, que j'ai adouci du côté

1. Les Examens, n'ayant para qae dans l'MitioB i» 1680, où iU remplae«Dt Iw Av*riiisewunt*, répètent tonTent e«ux-cl.

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