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INTRODUCTION. 47

k f École des femmes (’1662) et de PolyeucLe (4 640) à Andromaque (1667), si l’on veut trouver un ouvrage en vers assez parfait pour nous faire illusion sur ie déclin rapide dont la suite njème des tragédies de Corneille porte le signe manifeste... Poussin s’exile à Rome, Descartes en Hollande, Corneille languit à fioucn. » Il n’y à rien ! N’est-ce donc rien que le drame créé dans Nicomède et Don Sanche, que la souveraineté de Corneille au théâtre s’imposant à tous, mais animant ses rivaux, au lieu de les décourager, et permettant à Rotrou, parti de la ♦»’5r’-^/)médip romanesque, de s’élever jusqu’à Saùil Genest, IaUTIk^S et Venceslas? N’est-ce rien que ftodnrjune?

î-.K. -ait quelle était, la prédilection de Corneille pour cette tragédie qu’il sentait toute à lui, et dont l’érlatant succès, contrastant avec le froid accueil fait a la pièce de Gilbert, le con- biiait fie la chute, non pas de Théodore, comme on le croit com- DiU’î'Wient. mais de la Suite du J/en/e^/r; car il est fort bien ♦^UinJl que Théodore, imprimée avant Rodor/une, lui est poslé- iî^^Ufrt d’un an (1645). Le classement de Voltaire ne se justifie p^r^sioune raison, et a contre lui les témoignaees formels de P.;Hi3Îon * et de Fontenelle : « A. la Suite du Menteur succéda noto\jnne. Il a écrit quelque part quepoui’ trouver la plus belle uj .c pièces, il fallait choisir entre Rodogune et Cinna ; cl ceux à qui il en a parlé ont démêlé sans beaucoup de peine qu’il était [)om Rodoyune. Il ne m’appirtient nullement depro- noiicer sur cela; mais peut-être preférait-il Rodogune parce qu’elle lui avait extrêmement coûté : il fut plus d’un an à en disposer le sujet. Peut-être voulait-il, en mettant son affection de ce côté-là, balancer celle du public qui parait être de l’autre.»

Avec quelle tendresse paternelle, avec quel orgueil naïf il revient à cette même Rodogune, dans son Examen, et lui découvre sans cesse de nouvelles beautés! Aussi quels durent être son élonnement et son chagrin, quand de rigoureux légis- tours, pontifes de la religion d’Aristote — qu’ils ne compre-

1. Histoire de l’Académie française. Voici le front de la première édifion : RODOGUNE, PRINCESSE DES PARTHES, tragédie. Imprimé à Rouen, et ne vend à /’uyis chez Toussaint Quinet, au Palai’:, sous In montée de la Cour des AydfA MDI’JLI.V II. Anec jn-iuilége du Roy. < Peut-être, dit M. Marty-La veaux, cetto taçDii d’indiquer sur \n titre même de quelle Rodogune il «st question, a-t-elle nour objet d’insister sur la méprise de Gilbert. La crainte que Corneille avait rtrt »otT son ouvrage confondu avec celui d’un indigne concurrent ressort bien fin mnia» de cette mention du frontispice grave qui représente U dernière sr.’i:; ->>) l’oarrage dessinée par Lebrun : La Rodogune, tragédie de M. de Cor-