ACTE V, SCÈNE III 1 io
[nvente àm'éblouir quelque? nouveaux détours. i535
CLiTON, bas à Dorante. Appelez la mémoire ou l'esprit au secours.
GÉROr^TE.
De quel front cependant faut-il que je confesse
Que ton effronterie a surpris ma vieillesse,
Qu'un homme de mon âge a cru légèrement
Ce qu'un homme du tien débite impudemment? 1340
Tu me fais donc servir de fable et de risée,
Passer pour esprit faible, et pour cervelle usée !
Mais, dis-moi, te portais-je à la gorge un poignard?
Voyais-tu violence ou courroux de ma part?
Si quelque aversion t'éloignait de Clarice, 1545
Quel besoin avais-tu d'un si lâche artifice ?
Et pouvais-tu douter que mon consentement
Ne dût tout accorder à ton contentement,
Puisque mon indulgence, au dernier point venue,
Consentait à tes yeux l'hymen d'une inconnue? 1550
Ce grand excès d'amour que je t'ai témoigné
N'a point touché ton cœur, ou ne l'a point gagné ;
Ingrat, tu m'as payé d'une impudente feinte,
Et tu n'as eu pour moi respect, amour, ni crainte.
Va, je te désavoue.
DORANTE.
Hé ! mon père, écoutez... 1555
GÉRONTE.
Quoi? des contes en l'air et sur l'heure inventés?
DORANTE.
Non, la vérité pure. :
GÉRONTE.
En est-il dans ta bouche ? CLITON, bas à Dorante. oici pour votre adresse une assez rude touche.
1533. A, pour; voyez les vers 322, 356, 698, 1148.
1530. Allusion ironique au vers 1261, prononcé par Dorante :
L'esprit a seoouru le défaut de mémoire. 1542. Sur lésons de cervelle, voye?, la note du vers 1205.
1350. « Consentir est un verbe neutre qui régit le datif, c'est-à-dire notre prô position à, qui sert de datif. On ne dit pas consentir quelque chose, mais d quelque chose. Dans quelques éditions, on a substitué approuvait à consentait. » (Voltaire.) « Consentir c%i quelquefois actif ; alcrs il n'est guère dans l'usage qu'au Palais et dans la langue diplomatique. » (Dictionnaire de l'Académie.) Ce n'est pas assez dire : consentir, pris activement, était d'un emploi très fréquent chez nos écrivains classiques.
11 est à l'un de nous, si l'autie le consent. (Rodoijunc, 74G.) Le consentiras-tu, cet effort sur ma flamme? (Ibid. 883.) 1558. Touche, coup, mortification, disgrâce. « On dit populairement qu ua»
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