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Clarice, bas, à Lucrèce.
Cousine, il te connaît, et t’en veut tout de bon.

Lucrèce, en elle-même.
Plût à Dieu !

Clarice, bas, à Lucrèce.
Découvrons le fond de l’artifice.
à Dorante.
J’avais voulu tantôt vous parler de Clarice,
Quelqu’un de vos amis m’en est venu prier.
Dites-moi, seriez-vous pour elle à marier ?


Dorante

Par cette question n’éprouvez plus ma flamme :
Je vous ai trop fait voir jusqu’au fond de mon âme,
Et vous ne pouvez plus désormais ignorer
Que j’ai feint cet hymen afin de m’en parer ;
Je n’ai ni feux ni vœux que pour votre service,
Et ne puis plus avoir que mépris pour Clarice.

Clariste
Vous êtes, à vrai dire, un peu bien dégoûté :
Clarice est de maison, et n’est pas sans beauté ;
Si Lucrèce à vos yeux paraît un peu plus belle,
De bien mieux faits que vous se contenteraient d’elle.


Dorante

Oui, mais un grand défaut ternit tous ses appas.

Clariste
Quel est-il ce défaut ?


Dorante

Elle ne me pla