ieux qui se garde avec honte,
Sa défaite est fâcheuse à moins que d’être prompte ;
Le temps n’est pas un dieu qu’elle puisse braver,
Et son honneur se perd à le trop conserver.
Ainsi vous quitteriez Alcippe pour un autre
De qui l’humeur aurait de quoi plaire à la vôtre ?
Clariste
Oui, je le quitterais. Mais pour ce changement
Il me faudrait en main avoir un autre amant,
Savoir qu’il me fût propre, et que son hyménée
Dût bientôt à la sienne unir ma destinée.
Mon humeur sans cela ne s’y résout pas bien,
Car Alcippe, après tout, vaut toujours mieux que rien :
Son père peut venir, quelque longtemps qu’il tarde.
Pour en venir à bout sans que rien s’y hasarde,
Lucrèce est votre amie et peut beaucoup pour vous :
Elle n’a point d’amant à devenir jaloux ;
Qu’elle écrive à Dorante, et lui fasse