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larice ;
Ce que vous m’ordonnez est la même justice,
Et comme c’est à nous à subir votre loi,
Je reviens tout à l’heure, et Dorante avec moi.
Je le tiendrai longtemps dessous votre fenêtre,
Afin qu’avec loisir vous puissiez le connaître,
Examiner sa taille, et sa mine, et son air,
Et voir quel est l’époux que je vous veux donner.
Il vint hier de Poitiers, mais il sent peu l’école,
Et si l’on pouvait croire un père à sa parole,
Quelque écolier qu’il soit, je dirais qu’aujourd’hui
Peu de nos gens de cour sont mieux taillés que lui ;
Mais vous en jugerez après la voix publique.
Je cherche à l’arrêter, parce qu’il m’est unique,
Et je brûle surtout de le voir sous vos lois.