ACTE V, SCÈNE VII 293
Pour moi, bien que vaincu, je me répute heureux ; FA, malgré l'intérêt de mon cœur amoureux, i760
Pt-rdanl infiniment, j'aime encor ma défaite Qui fait le beau succès d'une amour si parfaite.
D. FERNAND.
Ma fille, il ne faut point rougir d'un si beau feu,
Ni chercher les moyens d'en faire un désaveu.
Une louable honte en vain t'en sollicite : 1763
Ta gloire est dégagée et ton devoir est quitte ;
Ton père est satisfait, et c'était le venger
Que mettre tant de fois ton Rodrigue en danger.
Tu vois comme le Ciel autrement en dispose;
Ayant tant fait pour lui, fais pour toi quelque chose, 1770
Rt ne sois point rebelle à mon commandement.
Qui te donne un époux aimé si chèrement.
��SCENE VII.
D. FERNAND, D. DIÈGUE, D. ARIAS, D. RODRIGUE, D. ALONSE, D. SANCHE, L'INFANTE, CHIMÈNE, LÉONOR, ELVIRE.
l'infante.
Sèche tes pleurs, Chimène, et reçois sans tristesse Ce généreux vainqueur des mains de ta princesse.
1759. Je nie répute heureux, }e me considère romme, je me tiens pour heureui; se réputer est moins fréquent que répiUer, actif. M. Littré n'en cite chez les modernes que cet exemple.
1762. Sur amour féminin, voyez la note du vers 1742. Don Sancheest trop ac- commodant; on lui voudrait moins de sérénité.
1764. D'en faire un désaveu, de le désavouer.
Quoi gne vous soupçonniez, il m'importe si peu
Que j aurais dn regret d'en fnire un désaveu. (Molière, D. Garde, UI, 3.
1765. ^'<^ CB? 'ouable honte enûn t'en solncite. (1637, 38 P, 39 et 4*.)
17G6. On a ru, au vers 897, quitte employé en parlant des personnes; ici, it îe dit d'une chose, comme dans Pertharite :
Crois moi qnelqne tendresse encor pour mon vrai sang.
Et que vers Gnndebert je crois ton ierment quitte, (v. 1639.)
1772. Aimé si chèrement, si tendrement :
Cela pourrait bien être : il m'aimait chèrement. (Polyeucte, 313.)
La bonhomie du roi, ailleurs peu tragique, ici est vraiment touchante : il »?ave avec une louable insistance de tout concilier et de tout apaiser. <774. L'infante s'est engagée ti souvent à donner Rodrigue à Chimène qa'oD
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